« Pourquoi ne pas porter de cuir du moment que les vaches sont destinées à la boucherie ? »Contrairement à ce que l’on croit souvent, le cuir n’est pas un sous-produit de l’abattoir, mais une source de bénéfice de premier plan. La réussite économique des abattoirs et de l’élevage industriel est directement liée à la vente d’articles en cuir. Alors qu’il existe tant d’alternatives, pourquoi encourager cette cruauté ?
« Le cuir n’est-il pas plus écologique que le synthétique ? »Les fabricants parlent du cuir comme d’une matière « écologique », mais il n’en est rien.
Le tannage, qui le rend imputrescible (c’est-à-dire non biodégradable) fait intervenir toute une panoplie de substances dangereuses, dont le formol, des dérivés de goudron, d’essence, des colorants et des apprêts, dont certains à base de cyanure. Le chrome hexavalent est très largement utilisé, alors qu’il est particulièrement toxique et cancérigène.
Les tanneries rejettent aussi des quantités importantes d’autres matières polluantes : protéines, poils, boues de chaux, sulfures et acides. Ces déchets sont aussi dangereux pour la santé humaine car ils augmentent considérablement la teneur en plomb, cyanure et formol des nappes phréatiques à proximité des tanneries. Des cas de leucémie cinq fois supérieurs à la normale ont été constatés dans le voisinage d’une tannerie du Kentucky, par exemple.
« Les vaches sont-elles maltraitées en Inde aussi ? »L’abattage des vaches et des buffles est illégal dans la plupart des états indiens. Du coup, on oblige les animaux à parcourir une bonne centaine de kilomètres sur des pistes brûlantes pour atteindre les états où il est permis de les conduire à l’abattoir. Entassés à quinze ou vingt dans des camions prévus pour cinq ou six, les animaux tentent de se faire une place en grimpant les uns sur les autres, se piétinant et s’encornant mutuellement sans le vouloir.
La situation des animaux,aux cornes brisées,aux anneaux nasaux arrachés, s’aggrave encore lorsque la température grimpe : nombre d’entre eux sont retrouvés étouffés ou morts d’épuisement à l’arrivée. Les malades et les blessés, à bout de forces, sont traînés à l’intérieur de l’abattoir. Et pour les obliger à tenir debout, certains ouvriers leur mettent des piments ou du tabac dans les yeux ou leur cassent la queue.
Souvent, ils sont écorchés vifs ou leurs pattes sont coupées alors qu’ils sont toujours vivants et conscients.
De plus en plus de gens en Inde et dans le monde refusent d’acheter du cuir pour éviter de telles souffrances aux animaux. D’autant qu’il existe des chaussures et des sacs en synthétique pour tous les goûts et pour toutes les bourses.
« Je n’ai pas le temps de courir les magasins pour trouver des chaussures et des accessoires sans cuir. Comment faire ? »Chaussures, sacs et autres articles sans cuir sont disponibles un peu partout. Beaucoup de produits ressemblant à du cuir sont en réalité en synthétique. Sur les étiquettes, le synthétique est symbolisé par un losange, le cuir par une peau de vache : facile de se repérer !
« Quel mal y a-t-il à acheter de la laine ? »
On croit souvent que la tonte soulage les animaux d’un excès de laine. En fait, les moutons produisent la quantité de laine dont ils ont besoin.
Quelques semaines après leur naissance, les agneaux ont les oreilles perforées, la queue coupée et les mâles sont castrés par la pose d’un élastique destiné à couper la circulation sanguine, une méthode particulièrement douloureuse.
Chaque année, des centaines d’agneaux meurent de froid ou de faim avant d’atteindre l’âge de huit semaines. De nombreux adultes meurent également de faim, en raison du manque de soins ou d’abris appropriés.
Ils sont aussi exposés aux morsures du froid comme aux pires canicules dans les bateaux qui les transportent à l’autre bout du monde.
Les éleveurs australiens découpent des morceaux de chair sur les agneaux, sans la moindre anesthésie pour éviter les infestations parasitaires.
« Le commerce de la fourrure génère-t-il vraiment autant de souffrances ? »Oui, la souffrance générée est immense. Les enquêteurs de PETA ont assisté à des électrocutions anales : une tige métallique électrifiée est enfoncée dans le rectum des animaux, qui grillent de l’intérieur.
Fractures ouvertes, infections respiratoires, tumeurs cancéreuses non soignées font aussi partie des pratiques constatées.
La souffrance des animaux pris dans les pièges à mâchoires est telle que certains s’automutilent pour s’en libérer. Incapables de se nourrir, de se protéger du froid ou de se défendre contre les prédateurs, beaucoup connaissent une mort horrible avant même l’arrivée du trappeur. Dans le cas contraire, les trappeurs n’hésitent pas à battre les animaux à mort pour éviter d’endommager leur fourrure par une autre technique.
Mutilés par des pièges ou reclus à vie dans les cages minuscules des élevages, les animaux souffrent terriblement.
« Comment s’obtient le duvet ? »Oies et canards sont généralement soulevés par le cou, pattes ligotées, puis plumés. Les blessures sont fréquentes. Tout de suite après, les oiseaux sont remis en cage jusqu’à ce que leur plumage se soit suffisamment reconstitué. Ils sont plumés toutes les six semaines puis vont à l’abattoir. Ces animaux cumulent donc toutes les causes de souffrances.
Pourquoi leur infliger toutes ces souffrances quand il existe des fibres synthétiques tout aussi performantes, sinon plus ? Moins chères, non allergènes, elles conservent leur pouvoir isolant par tous les temps, contrairement au duvet. Pourquoi hésiter ?
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