Daniel Modérateur
Nombre de messages : 5779 Age : 66 Localisation : Roquettes Activité : militantisme pour les animaux Loisirs - passions : méditation, photographie Date d'inscription : 06/07/2007
| Sujet: Les végétariens, ces "herbivores" que les Russes ne comprennent pas (Novye izvestia) Mar 29 Juil 2008, 16:52 | |
| 17:26 | 29/ 07/ 2008
MOSCOU, 29 juillet - RIA Novosti. Le 38e Congrès mondial végétarien qui s'ouvrira prochainement à Dresde marquera le centenaire du premier congrès de l'Union végétarienne mondiale (IVU) qui s'était tenu en 1908 dans cette ville, lit-on mardi dans le quotidien Novye izvestia.
Des milliers de personnes d'Europe et d'Amérique qui ne mangent pas de viande pour des considérations idéologiques sont attendues à ce forum. Les Russes ne seront pas nombreux parmi les délégués. En Russie, ce mouvement reste peu développé. Comme il ressort d'un récent sondage effectué par la Fondation Opinion publique (FOM), la majorité des Russes ne comprennent pas bien pourquoi les végétariens ne mangent pas de viande. Certains se moquent même de ces étranges "herbivores".
D'après les résultats du sondage FOM, la majorité des Russes savent ce qu'est le végétarisme. 47% l'ont caractérisé comme un régime diététique excluant la viande et le poisson, et 29% comme un régime alimentaire n'autorisant que les aliments végétaux. Certains sondés ont qualifié les végétariens "d'herbivores". D'ailleurs, seuls 4% des sondés ont avoué ne pas manger de viande, alors que 82% ont déclaré ne pas être végétariens et ne pas compter d'amis qui le sont. 53% des personnes interrogées estiment que ceux qui renoncent à la viande dans leur alimentation sont peu nombreux en Russie. 2% des sondés ont même déclaré que le renoncement à la viande était une "violence contre son propre corps".
A propos, la majorité des Russes estiment que les végétariens ne mangent pas de viande à des fins d'économie. "La viande coûte trop cher, les gens manquent d'argent pour en acheter", estiment 18% des sondés. 16% pensent que les végétariens "veulent vivre longtemps" et 14% qu'ils sont des gens très malades ayant des problèmes de foie, de cholestérol ou de digestion. 3% estiment que le végétarisme est un simple régime. Seuls 8% des sondés ont cité l'amour des animaux en tant que raison du renoncement à la viande.
Les résultats du sondage ont offensé les végétariens, car la plupart d'entre eux sont des défenseurs zélés des animaux. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'ils sont étonnés. Le végétarisme n'a pas pris en Russie. "Le monde entier a déjà reconnu l'utilité du végétarisme, mais le mythe affirmant qu'il serait dangereux est toujours répandu en Russie, a déclaré au quotidien Irina Novojilova, présidente du Centre de défense des droits des animaux Vita. A propos, avant la révolution, le mouvement végétarien a été très fort dans la Russie tsariste. Il y avait des écoles et des jardins d'enfants végétariens. Par conséquent, on ne peut pas dire que ce mouvement soit importé chez nous".
En Europe, il y a des magasins végétariens et des cafés où l'on propose des mets cuisinés exclusivement aux huiles végétales. En Russie, cette infrastructure est peu développée. "Lorsque je demande une soupe sans viande dans un restaurant, on m'apporte un consommé de poulet, a raconté à Novye izvestia Olga Fedotova, végétarienne. Les serveurs ne savent pas qui sont les végétariens. Dans les magasins, on est obligé d'étudier attentivement la composition des produits. S'il y avait des magasins destinés aux végétariens, les courses prendraient bien moins de temps". Les adeptes du végétalisme, qui ne consomment que des végétaux, se heurtent à des difficultés encore plus grandes. Ils ne mangent pas d'oeufs et ne boivent pas de lait. Naturellement, ils ne portent pas d'habits et de chaussures en cuir. Même dans les grandes villes, il est très difficile de trouver de bonnes bottes en faux cuir, qui est en Russie synonyme de prix bas et de mauvaise qualité.
Quant aux diététiciens, ils ne voient aucun mal à ce que le végétarisme ne soit pas encouragé dans le pays. S'il était à la mode, il serait difficile d'éviter certaines conséquences négatives. Les jeunes ont tendance à passer d'un extrême à l'autre. Ils ne mangent pas de viande par principe, mais ils ne consomment pas non plus de produits qui puissent la remplacer en matière de calories et de vitamines. En fin de compte, ils se fatiguent plus vite et tombent malades plus souvent.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti. | |
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