Je ne l'ai pas lu mais ça semble intéressant et en faveur de la défense animale:
Réflexions sur la condition faite aux animaux
Françoise Armengaud
Editions Kimé
ISBN 978-2-84174-540-1
256 p.,
14,5 x 21 cm,
L’auteur prend son point de départ dans sa conviction du caractère central, encore de nos jours, de la notion de sacrifice, pour archaïque voire désuète qu’elle puisse paraître à un esprit occidental. Or au sein même de l’Occident, elle s’avère vivace dans les pratiques (cacher et halal) des monothéismes juif et musulman. Elle reste centrale, au moins métaphoriquement et théologiquement, dans le christianisme. Mais il s’agit également de s’interroger sur l’éventuelle permanence d’un élément sacrificiel hors rituel, à la fois sourd, obscur et plat, dénué de toute opérativité positive, celui de l’abattage industriel et de la nourriture carnée, banalement et excessivement consommée aujourd’hui. Le point essentiel est que la « question » des animaux n’est pas un « à côté » ou un « en dehors » de l’humain, mais qu’elle lui est consubstantielle. Ce n’est donc pas non plus un « hors politique », et ce, à bien des titres. Les économies modernes regorgent de pratiques perverses et mortifères à court terme comme à long terme. Il faut poser le défi : quelle société voulons-nous pour vivre en paix non seulement entre humains mais entre « animaux humains » et « animaux non-humains » ? L’une des originalités de cet ensemble d’essais (treize en tout, qui s’échelonnent de 1982 à 2010) est d’envisager la condition faite aux animaux non seulement dans la réalité la plus concrète mais aussi, et peut-être surtout, dans le discours humain, celui des philosophes — Platon, Aristote, Foucault – et des poètes – Hugo, Supervielle, Rilke, Verdet. Le chapitre consacré à la question aujourd’hui très controversée et biaisée de l’anthropomorphisme apporte à cet ouvrage une conclusion fortement argumentée.
Normalienne, agrégée et docteur en philosophie, Françoise Armengaud a enseigné la philosophie du langage et l’esthétique à l’Université de Paris X. Ses recherches portent sur la littérature, la relation du texte à l’image, les représentations de l’animalité dans la culture et les relations des humains aux animaux. Elle a déjà publié aux Éditions Kimé L’art d’oblitération - Essais et entretiens sur l'œuvre de Sacha Sosno, et Lignes de partage.
Sommaire
Introduction
I Crimes contre l’animalité
1 Souffrance et mort animales. Le témoignage de l’art. À propos du film de Georges Franju, Le sang des bêtes.
2 Du sacrifice des animaux, ou comment l’absurde et le cruel se sont parés des plumes de l’intelligible
II L’inscription dans le politique
3 Sur quelques sophismes touchant les droits des animaux
4 Esclaves, femmes, enfants et animaux dans la Grèce antique
5 Un fait social complexe : le traitement du cochon en Europe à l'époque médiévale
6 Folie et bestialité sous le regard de Michel Foucault
III Mon semblable mon frère
11 Le visage animal : bel et bien un visage
12 La condition animale selon Hugo, ou la muette éloquence d'un regard d'ombre
13 Le temps où les bêtes parlaient : imaginaire des contes, imaginaire de l’enfance
14 L’anthropomorphisme : vraie question ou faux débat ?
Bibliographie sélective + Index des noms