Le samedi 20 novembre à 14h30, l'assocation catholique fondamentaliste SOS Tout petits organise une prière contre l'avortement sur le parvis de l'Eglise St-Etienne à Toulouse. Les organisations féministes de Toulouse organisent un rassemblement au même endroit et à la même heure afin de défendre le droit des femmes à disposer de leur corps. Toutes les personnes voulant défendre ce droit sont bienvenues et encouragées à venir. L'évènement sera non-violent de notre côté, mais il faut savoir que ça risque d'être combatif en face.
Avec la fermeture cette année de nombreux centres d'IVG en France (due à la réforme des centres de santé et aux conditions de travail difficiles qui rendent cette pratique peu attractive pour les médecins), ce droit apparaît de plus en plus compromis dans la pratique. Ne laissons pas des organisations religieuses profiter de ce terreau.
Pour vous donner une idée de leurs positions, les membres de SOS Tout Petits sont également opposés à la contraception en général, au divorce, au PACS, à l'homosexualité, à l'éducation sexuelle, au travail des femmes, au féminisme (cf. leur éditorial sur le site du nom de l'association). Ils/elles propagent un message scientifiquement erroné, notamment sur la contraception, sujet que je connais bien (n'hésitez pas à demander les sources).
Même si la question du droit à l'IVG peut paraître éloignée des positions anti-spécistes, elle ne l'est pas pour plusieurs raisons. D'une part on ne peut pas ne pas remarquer en parcourant le site de cette association par exemple qu'il n'est jamais question du droit des animaux dans leurs textes: supprimer un amas de cellules sans tronc cérébral, c'est pas ok, mais saigner un agneau vivant pour Pâques, ça va... D'autre part les anti-spécistes sont souvent accusés d'être anti-IVG (voir Cahiers Antispécistes), et c'est l'occasion de montrer que nous respectons les êtres vivants avec discernement et ne sommes pas du côté de l'extrémisme. De plus, il est de plus en plus évident que toutes les dominations sont liées, et il faudrait montrer que nous ne considérons ni les femmes ni les vaches ni les poules comme des machines à procréer.