Les protéines animales sont elles des drogues?

Je m'excuse par avance pour ce titre quelque peu racoleur.

Ex-omni, "addict aux protéines animales", je souhaiterais avoir vos avis sur une question que je me pose, et qui pourrait justifier, tout du moins en partie, la haine que je subis parfois de la part des "gros mangeurs" de protéines animales (j'en étais un moi aussi).

Pensez vous que les protéines animales agissent sur le corps telles des drogues, entraînant notamment un phénomène d'addiction? L'avez vous vous aussi ressenti?

Certains omis n'ont-ils pas peur (à tort! ) , à travers les propos d'un VG, de perdre ce "petit quelque chose" qui les console lorsqu'ils sont déprimés, lorsqu'ils sont seuls, bref, ce moment de shoot qui rend les légumes si fades en comparaison, qui a façonné tant d'années de gastronomie française? Ne nous heurtons nous pas au mur d'une population droguée aux protéines animales, qui a peur que l'on leur enlève leur os à ronger?

Je précise bien "à tort" puisque j'ai remplacé les mille plaisirs de la bavette d'aloyau par les mille plaisirs des noix de cajou épicées ou du tofu à l'ail grillé...

Les seules addictions à la viande ne sont que sociales, ou du moins en très grande partie, comme "l'addiction" à toutes les autres normes.

Ludo a écrit:

Les seules addictions à la viande ne sont que sociales, ou du moins en très grande partie, comme "l'addiction" à toutes les autres normes.

Exact, sinon on peut aussi parler d'addiction au sel, au sucre, au chocolat... Je crois que c'est bien ce que veut dire gr33 : l'addiction à la viande, c'est du pipeau. Bravo pour ton aveu, ta confession d'ex-omnivore. Je suis dans le même cas que toi.

Je parlais des "addictions" qui consistent à ne pas sortir des normes comme habiter une maison, travailler, rire aux blagues racistes ou sexistes, correspondre à son genre social etc... qui sont bien plus fortes que tout autre symptôme addictif physique.

Ludo a écrit:

Je parlais des "addictions" qui consistent à ne pas sortir des normes comme habiter une maison, travailler, rire aux blagues racistes ou sexistes, correspondre à son genre social etc... qui sont bien plus fortes que tout autre symptôme addictif physique.

T'y va fort dans tes exemples. Pourquoi habiter une maison et travailler sont des addictions mentales ?

Un prolétaire qui "décide de ne pas travailler" pour sortir de son addiction sociale comme tu dis, cela n'a pas les même conséquences que ne plus manger de viande ou ne pas rire aux blagues des beaufs quand même !!

Alors allons au bout de ton raisonnement: s'intégrer à la société des hommes est-ce aussi une addiction ?
Alors je suis moins addict que la moyenne en étant misanthrope hé hé !!

Oui, si j'ai mis addiction entre parenthèses, c’était bien entendu pour reprendre le propos de gr33nvg.
Il ne s'agit pas d'addiction à proprement parler mais bien de la pression sociale qui pousse une majorité de gens à se comporter selon certaines normes.
Lorsque l'on sort de ces normes nous sommes rappelés à l'ordre, plus ou moins fortement, par ceux qui les suivent inconsciemment.
Comme tu le fait remarquer certaines dérives sont plus ou moins bien acceptées. Par exemple, il est plus facile, socialement, d'habiter une yourte que de ne pas respecter les règles de genre.

Parler avec un hibou n'est pas bien vu non plus, mais bon de cela je me fiche

Moi je me demande s'il n'est pas possible de développer des addictions, sans le savoir, pour tous les trucs chimiques qu'il y a dans la viande, les plats industriels et la malbouffe en général...

Concernant la malbouffe, il y a bien oui une sorte d'addiction.
En fait, c'est une addiction plus précisément aux graisses et aux sucres utilisées. Mon copain en médecine, a fait un stage en nutrition et l'a étudié. On y est tous plus ou moins accro.
Par exemple quelqu'un qui s'alimente mal (beaucoup de produits gras et sucrés, industrialisés) n'aura pas la même perception des goûts et saveurs qu'une personne qui mange sainement. De ce fait si nous échangeons la nourriture de ses deux personnes, la 1ere ressentira comme un manque ce qui déclenchera les mêmes symptômes qu'un drogué en manque: effets physique et psychique (à moindre échelle)... et ça mettra quelques mois voire années avant que son corps se réadapte.
C'est pour ça qu'une personne qui aura fait un régime sur de long mois pourra à n'importe quel moment "replonger" et être tenter, ou ne ressentira pas le même plaisir en mangeant un de ces anciens aliments favoris (il le percevra alors trop sucré ou trop gras).
Y'a me semble t-il plusieurs études sur le net qui en parle ;-)
(notamment des études sur la nourriture Mc DO^^).