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 Klaus Petrus. Il faut abolir le droit de propriété sur les animaux

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Daniel
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Daniel


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MessageSujet: Klaus Petrus. Il faut abolir le droit de propriété sur les animaux   Klaus Petrus. Il faut abolir le droit de propriété sur les animaux EmptyJeu 03 Juil 2008, 11:45

Par Titus Plattner
Subversif. Le professeur à l’Uni de Berne rêve d’un monde végétalien et veut même interdire les animaux domestiques.


Les ultras de la cause animale gagnent du terrain en Suisse. Dans notre édition du 29 mai, nous expliquions qu’ils avaient même leurs entrées dans le monde académique. Professeur de philosophie à l’Université de Berne, Klaus Petrus est l’un d’entre eux.

Vous dénoncez le fait que les animaux de rente sont de plus en plus considérés comme des choses, alors que les animaux domestiques sont toujours plus considérés comme des personnes. Pourquoi?
Si on regarde la manière dont on traite les animaux dans les élevages intensifs, il est évident qu’ils sont réduits à l’état d’objets, dont le propriétaire peut disposer à sa guise. Pourtant, les gens comprennent que les animaux sont sensibles, qu’ils ont un intérêt à ne pas ressentir de la douleur et qu’ils sont capables d’avoir du plaisir. Nous savons tous qu’ils ont une valeur intrinsèque qu’il faut respecter.

Vraiment?
Il ne nous viendrait pas à l’idée d’enfermer un chat durant toute sa vie dans un espace réduit et confiné, dans le seul but d’être tué. C’est pourtant la condition qu’on réserve aux poules ou aux cochons. Pourquoi n’auraient-ils pas eux aussi droit à ce que leur valeur intrinsèque soit respectée? Un animal n’a pas d’intérêt à se faire tuer pour être mangé.

Il faut bien se nourrir…
L’homme n’a pas besoin de cela pour vivre. On mange de la viande parce qu’on trouve ça bon. D’un point de vue éthique, la satisfaction de ce plaisir ne justifie pas la négation de la valeur des animaux. Ils ont un droit moral à être respectés qui prime sur notre bon plaisir.

Le droit suisse est l’un des plus attentifs au bien-être des animaux.
Bien sûr, il est préférable de les faire souffrir le moins possible. C’est dans ce sens que va notre loi: elle veut agrandir les cages et éclairer davantage les étables. Seulement, la question fondamentale est de savoir s’il est légitime de considérer les animaux comme de simples ressources. Si on répond que non, la conséquence logique est d’abandonner leur exploitation. Pour moi, les réformes de régulation – qui rendent plus «humaines» les conditions de détention des animaux – sont contre-productives. Car elles donnent une image positive de l’industrie de l’alimentation d’origine animale et bonne conscience à l’opinion publique. Je soutiens uniquement les réformes qui interdisent des pans entiers de l’exploitation animale, comme l’interdiction du foie gras ou des fourrures animales.

Est-ce la fin des élevages?
Oui, mais pas seulement. Il faut arrêter d’utiliser les animaux, peu importe la raison: qu’elle soit économique, dans l’industrie de la viande ou laitière; scientifique, dans les laboratoires; ou sociale, comme dans les corridas, les combats de chiens, les cirques ou les zoos. L’utilisation des animaux comme compagnons devrait aussi être abolie… de même que les chiens d’aveugle.

Vous voulez interdire les chiens d’aveugle sous prétexte que leur vie est indigne!?
Ces bêtes sont sélectionnées, reproduites, dressées dans le seul but de servir l’homme. C’est comparable à l’esclavage des Noirs. Bien sûr, les chiens d’aveugle ne sont qu’un exemple. La conséquence ultime de ma réflexion est qu’il faut abolir le droit de propriété sur tous les animaux.

Que faire des vaches et des poules qui ne peuvent survivre sans l’homme?
Ces animaux n’existent que parce que l’homme les a sélectionnés pour en faire des fournisseurs optimaux de viande, de lait ou d’œufs. Si nous respections vraiment la valeur intrinsèque de ces animaux, il faudrait arrêter de les élever. Il ne s’agit pas de lâcher des millions de poules dans la nature dès demain. Personne ne croit à une révolution.

On voit surtout des actions contre les corridas ou les animaux de cirque...
Il faut commencer à se battre là où le soutien de l’opinion est déjà précaire: les cirques, les corridas, le foie gras, etc. Ensuite, il est de la responsabilité individuelle de chacun de boycotter les produits d’origine animale.

En devenant tous végétaliens?
Non seulement en renonçant à manger de la viande, du poisson, du lait et des œufs, mais aussi en refusant de porter du cuir ou de la laine. En Europe, c’est très facile à faire; moi-même, je vis comme cela depuis quatre ans. Ce véganisme n’est pas juste une question de style de vie, c’est un acte politique pour la libération animale. En plus, les quantités phénoménales de terres servant aujourd’hui à la production de fourrage pour des animaux de rente seraient à nouveau disponibles. S’ajoute à cela que la production de viande dégage énormément de CO2. Avec la crise alimentaire mondiale et le réchauffement climatique, ces questions finiront de toute façon par se poser. C’est pour cela que la libération des animaux sera le mouvement social de ce siècle. J’en suis convaincu.

Votre point de vue reste néanmoins assez subversif… D’autant que vous êtes professeur du Fonds national pour la recherche à l’Université de Berne…
Mes recherches et mon enseignement portent sur la philosophie du langage. A l’université, je ne donne aucune conférence et n’organise aucune réunion ayant trait à la libération animale.
Mais vous préparez un ouvrage sur l’ALF, le Front de libération animale, qui soutient l’action directe.
Je le fais durant mon temps libre. Je mène pour ainsi dire une double vie académique. Le livre traite des tactiques de l’ALF à travers l’étude de cas en Grande-Bretagne, en Autriche et en Suisse.

Estimez-vous que l’action directe est nécessaire?
Les images avec un activiste cagoulé tenant deux lapins de laboratoire dans ses bras peut sembler ridicule. Mais l’histoire récente du mouvement de libération animale montre que l’action directe peut s’avérer très efficace. Seulement, une grande partie des ces actions sont illégales. Sont-elles légitimes pour le bien des animaux? S’agit-il de la bonne tactique à adopter? Au plus tard à la deuxième de ces questions, les avis divergent: les uns disent que c’est contre-productif, les autres estiment qu’il s’agit du seul moyen de faire pression sur l’industrie animale.

Mais vous-même, qu’en pensez-vous?
Il faut voir au cas par cas.

Avez-vous, vous-même, déjà mené une action directe?
Non.
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Lasic

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MessageSujet: Re: Klaus Petrus. Il faut abolir le droit de propriété sur les animaux   Klaus Petrus. Il faut abolir le droit de propriété sur les animaux EmptyJeu 03 Juil 2008, 18:05

Merci pour ce texte Daniel, j' adhère complètement.
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